"D'abord et comment en artisan, habiter cette ruralité au risque d'être abandonné.
Déjà l'étant elle-même, est-il possible d'y exercer n'importe quel métier ? J'ai osé l'imaginer puis par chance et par vouloir être encore là. Ensuite nourrir mes choix chéris et en même temps, les habitants qui vivent ici. A demi gagné !
Ainsi le pain m'a-t-il saisi, tout comme la nuit
et au clair de lune, vraiment merci.
Dans la farine jusqu'au matin,
tel un moine à la bougie,
près du pétrin je suis.
Puis tout le jour,
c'est le marché de l'amitié au pied du four.
Je bénis donc cette boulange,
au diable les servitudes,
de me voir tel un ange,
sous les ailes de la plénitude."
« CoPain-GalloPain » est un fournil dont je suis le boulanger.
C’est aussi une maison d’édition pour les livres dont je suis l'auteur,
à propos de panifications et autres « Nouvelles ».
D’hier à ce jour, j’ai toujours été boulanger. Je fais du Pain depuis l’âge de trois ans. Je pétris les mots et la pâte en même temps. Sur mon autel enfariné, qui aussi fait table d’écrivain, les saints du Pain veillent sur mes levains enchantés. Des fournées de proses se lèvent en silence, aussi sûr que des vers de ma farine, naîtront de jolis papillons. Et surtout, c’est si vrai que le pain chante à la sortie du four. Le boulanger est alors invité, et vous le savez : c’est toujours la même chanson ! Là est mon monastère panaire. Je prends des levures sur la portée pour ensemencer mes pétrissées. Dans le théâtre de mon histoire, le chant se niche entre terre et ciel : le Pain biologique et l’astrologie humaniste. C’est pourquoi je rêve de plumes d’écriture pour visiter les étoiles enchantées où je serais boulanger. Puis, semer de là-haut les notes de mes chansons afin que la terre s’enfleurisse de moisson.
OUEST-FRANCE
mardi 06 mars 2012
Un programme en faveur du pain bio du Grand Ouest - Lizio
Qu'est-ce que l'association Triptolème ?
L'association Triptolème est née en 2006 à l'initiative d'un groupe de paysans désireux de maintenir la biodiversité et le savoir-faire paysan.
Elle vise à réunir des acteurs d'une agriculture vivante, soucieuse de la santé de la terre et des hommes. Triptolème accompagne aussi la mise en oeuvre de projets d'expérimentation et de recherche dans ce domaine.
Quels sont ses moyens d'action ?
Triptolème a mis en place le programme de recherche PainBlé, qui consiste à expérimenter, maintenir et promouvoir la diversité des blés bretons, en agriculture biologique.
« Ce projet contribue à consolider une filière autonome et de qualité, de pain bio en Bretagne. Elle répond ainsi aux attentes des agriculteurs, des meuniers et des boulangers, mais également aux souhaits de nombreux citoyens », explique Daniel Testard, le boulanger de Quily.
Quelles sont les conclusions de cette expérimentation ?
À l'initiative de Philippe Roussel, un enseignant-chercheur de l'Institut national de la recherche agronomique (Inra) de Rennes, onze artisans, boulangers, paysans, meuniers du pays se sont réunis pour partager les conclusions de leur première expérimentation.
À l'aide d'une grille d'évaluation, ils ont déterminé la consistance, la tonicité, la résistance de chaque pâte, afin d'en évaluer la qualité.
« C'est à la fin de cette période d'expérimentation que les artisans sauront quel type de blé ils ont panifié (N.D.L.R. : transformer en pain), précisait Philippe Roussel. Cette démarche expérimentale permettra à des agriculteurs d'utiliser les semences les mieux adaptées sur le terroir où ils se trouvent. »
De notre correspondant Christian Jigorel
De notre correspondant local texte et photo de Christian Jigorel
Ce texte a été écrit pour une conférence lors du forum de La Rochelle du 7 novembre 2015 sur le thème : "Crises, quelles crise ?" www.tedxlarochelle.com
Je suis boulanger-artisan depuis trente ans, dans un petit village breton de 300 habitants. C’est à Quily, dans le Morbihan, près de Brocéliande. Je suis né à côté, à Pannecé, qui vient du latin « panecce », qui veut dire « par ici est le pain ». Une autre bourgade dans le monde porte la même étymologie, c’est Bethléem. J’arrête là la comparaison. Je boulange deux jours par semaine, le mardi et le vendredi. Mars et Vénus, vous l’avez compris. Je prends deux mois de vacances l’été, et encore quinze jours à Noël. Mon pain, tout en biologie, ne m’occupe qu’à mi-temps. Ma femme est à quart-temps dans un autre métier. Nous avons élevé nos trois enfants, construit nos maisons, un grand jardin, des poules et des moutons. La musique, l’astrologie, l’écriture et la marche dans les bois habillent le reste de mon temps... Lire la suite dans le document suivant ou consultez le document sur le site de www.tedxlarochelle.com
PORTRAIT
Episode 8 de la websérie SideWays, Enquête d'un autre monde !
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« Une idée simple, que tout le monde peut mettre en place, divise le travail en deux ! »
Faire du pain, Daniel avait 3 ans quand il a commencé. Apprenti, puis ouvrier, il a tout abandonné à 24 ans car il ne trouvait pas le temps de s'épanouir, sa vie n'était faite que de pain.
« J'ai connu le goulag de la boulange » dit-il. Il lui aura fallu 7 ans pour revenir à son métier passion... mais pas de n'importe quelle manière. Il a non seulement revu sa manière de
faire du pain (levain naturel, fermentation lente, blés anciens, eau de pluie), mais il a aussi réinventé le concept de boulangerie de village : il laisse la caisse aux clients qui peuvent
librement venir prendre leur pain. Et comme « vendre le pain, c'est autant de temps que de le fabriquer », Daniel ne travaille que deux jours par semaine. Il peut donc consacrer les
autres jours à ses autres passions : le jardin, la musique, l'astrologie humaniste et l'écriture. « De cette manière, facile à appliquer, on peut faire revenir des artisans dans les
villages » dit-il.
Et pourquoi pas ?
Quily, Bretagne, septembre 2014
Je fais du pain depuis l'âge de 3 ans. Puis, à 14 ans j'entre officiellement dans la vénérable corporation des boulangers de métier. Bien qu'après 10 ans de monastère panaire, de lutte contre le sommeil, de guettos prisonniers et de baguettes mécanisées, je quitte au grade de compagnon, la grande famille de mes ancêtres enfarinés. Basta !!!
Me prenant par la pâte, une autre aventure m'attendait sur le chemin... du pain ! Ainsi est né en 1982, la pétrissée des "Copains et Gallopains", une bio-boulange, néo-boulange pour du pain d'aujourd'hui et à deux mains. C'est à Quily, près du paradis. C'est suffisant pour aujourd'hui
Quelques textes en lien avec la boulangerie
Quelques textes à votre disposition...